
La vidéo de kangourou de Veo 3 a rassemblé 7 millions de vues et a trompé les utilisateurs
Une vidéo s’est rapidement répandue sur Twitter montrant un kangourou avec un billet dans ses pattes qui n’est pas autorisé à monter à bord d’un avion. En une journée la vidéo a rassemblé 7 millions de vues, malgré l’indication de l’auteur sur la création de contenu avec intelligence artificielle.
Particulièrement révélatrice est la réaction du public : une partie significative des utilisateurs a perçu la vidéo comme un témoignage documentaire, entrant dans des discussions sérieuses sur les droits des animaux aux voyages aériens. Certains affirmaient que le petit kangourou « cause moins de problèmes qu’un touriste ivre », tandis que les opposants insistaient que « les avions sont pour les gens », et la place des animaux est dans la soute à bagages. Intéressant aussi est l’émergence de discussions parallèles sur le choix de l’animal optimal pour le « soutien émotionnel » pendant le vol.
La base technologique de ce phénomène était le modèle Veo 3 de la compagnie Google — l’un des premiers systèmes de génération vidéo intégrant automatiquement l’accompagnement sonore et la parole des personnages. C’était précisément le haut degré de réalisme atteint grâce à la synchronisation de la série visuelle, des effets sonores et de la parole qui est devenu le facteur clé causant la perception de masse du contenu artificiel comme documentaire.
Et cet épisode avec la propagation virale de la vidéo de kangourou générée peut représenter un indicateur significatif que les technologies d’intelligence artificielle générative atteignent un seuil critique de réalisme. Au-delà duquel la conscience publique perd la capacité de distinguer le contenu réel et synthétique.